Pathologies de la main

chirurgie du doigt à ressaut sous échographie

Il s'agit d'une pathologie fréquente à l'origine de claquements d'un doigt à la flexion, voire à un stade plus avancé un blocage complet du doigt que le patient doit parfois débloquer à l'aide de l'autre main.

On préconise sur les formes débutantes une surveillance simple car les symptômes peuvent régresser. Sur des formes sévères avec blocage, un bilan échographique initial permet de  rechercher l'existence d'un épanchement dans la gaine du tendon, auquel cas une infiltration peu être proposée.

En l'absence d'épanchement et s'il est constaté une poulie épaissie à la base du doigt, une chirurgie pour ouvrir cette poulie peut être proposée.

Au pouce il est plus prduent de réaliser une chirurgie ouverte  avec une incision de 1 cm pour pouvoir controler les nerfs qui assurent la sensibilité de la pulpe du pouce.

par contre pour les autres doigts, la libération peut être faite sous échographie, par une mini ouverture ne necessitant pas de point ni soin infirmier de pansement. la technique est présentée dans la vidéo ci contre.

l'intervention se déroule sous anesthésie locale  qui permet de réutiliser sa main 5 minutes après l'intervention et évite d'être à jeun, d'etre perfusé... au final plus confortable et moins stressant pour vous.



Syndrome du canal carpien

Il s'agit d'une compression du nerf médian au niveau du poignet  qui doit passer dans un tunnel accompagné de tous les tendons des doigts.

Le signe caractéristique et l'apparition de fourmillement la nuits dans les 3 premiers doigts, mais les symptômes peuvent être très variables d'un patient à l'autre.

Le diagnostic de certitude et le choix du traitement passent par la réalisation d'un examen appelé électromyographie qui doit dater de moins d'un an.

L'échographie apporte des information complémentaires qui aident à choisir parfois entre une infiltration et une chirurgie sur des stades intermédiaires. je la réalise systématiquement à chaque consultation.

En cas d'indication chirurgicale, on recherche également en échographie des variations anatomiques, qui pourraient contre indiquer une chirurgie sous échographie, et préférer une libération avec une petite ouverture à la paume.

Sinon, on peut proposer une prise en charge sous échographie et sous anesthésie locale  qui permet de réutiliser sa main 5 minutes apres l'intervention et évite d'etre à jeun, d'etre perfusé... au final plus confortable et moins stressant pour vous.


Maladie de Dupuytren


C'est une maladie de l'aponévrose palmaire  qui est une structure permettant de tendre et stabiliser la peau de la paume et des doigts.  Elle est située en avant des tendons  qui ne sont pas touchés par cette pathologie.

C'est une maladie indolore donc si il existe des douleurs , il existe possiblement une autre pathologie associée qu'il faut rechercher. L'aponévrose palmaire devient anormale, et s'épaissit juste localement (nodule) ou sur tout son trajet (bride), pouvant même parfois créer des rétractions cutanées. Lorsque la maladie évolue, elle entraine une rétraction du doigt qu'il n'est alors plus possible de tendre complètement.

Dans la majorité des cas l'atteinte ne touche qu'un seul doigt et évolue lentement mais des atteintes multiples et/ou très rapides sont possibles.

On commence à proposer un geste chirurgical lorsque une rétraction du doigt apparait et/ou qu'il existe une gene ou des douleurs au serrage lors d'activités manuelles.

une alternative est sur des formes simples  débutantes ne touchant que la paume ( sans atteinte du doigt) de réaliser une section à travers la peau à l'aide d'une aiguille (aponévrotomie).

sinon le geste chirurgical consiste à retirer la totalité du tissu pathologique (aponévrectomie) en restant très prudent avec les artères et nerfs qui sont parfois tout proches. il est parfois nécessaire après opération si la rétraction était importante de positionner une attelle afin de maintenir le doigt tendu (extension) le temps de la cicatrisation. une rééducation post opératoire est également nécessaire.



La Rhizarthrose

Il s’agit de l’arthrose de la base du pouce. Elle concerne principalement l’articulation entre un os du carpe (le trapèze) et le premier métacarpien, la trapézo-métacarpienne. Mais il peut parfois si associé une atteinte articulaires sur l’autre versant du trapèze en regard du scaphoide (articulation scapho trapézienne).

Le traitement en premier est toujours médical avec un bon effet sur la douleur du port d’une attelle  (orthèse) lors des phases de repos ou la  nuit. En seconde intention peut se discuter une injection de corticoïde ou une visco supplémentation. 

l'usure complète des cartilages peut dans certains cas engendrer la déformation d'une seconde articulation, la métacarpo phalangienne à l'origine de ce que l'on appelle une déformation en Z.

Une indication chirurgicale est à discuter en cas d'usure avancée et de douleurs échappant au traitement médical, et on évite trop attendre si l'articulation métacarpo phalangienne est également touchée. il existe principalement 2 techniques opératoires avec chacune des avantages et inconvénients mais que l'on est amené à proposer au cas par cas:


Tendinite de De Quervain

Ils'agit d'une atteinte inflammatoire de la gaine de 2 tendons provenant du pouce  ( le long abducteur  et le court extenseur du pouce)suite à un conflit mécanique.  il se produit un frottement au passage d'un anneau de guidage inséré sur la radius ( rétinaculum des extenseurs) un peu à la manière que dans un doit à ressaut. il n'existe pas de bloquage mais une tres vive douleur en regard de la styloide du radius et à la mobilisation du pouce. il peut ensuite aparaitre une grosseur liée à l'épaississement du rétinaculum, parfois un kyste en regard.

l'échographie reste l'examen d'imagerie le plus performant pour poser le diagnostic, et sa réalisation en comparant à l'autre coté  augmente son efficacité.

On propose en premier lieu une infiltration de corticoide et une orthèse de repos (attelle). en cas de récidive, une chirurgie est proposée consistant à ouvrir l'anneau trop séré afin de permettre aux deux tendons de coulisser à nouveau librement.